Ce paysage de 1954 représente un arbre solitaire, placé au centre de l’image, devant un arrière-plan de style impressionniste, pour lequel Evard juxtapose des touches de rose, de vert, de blanc, de jaune et de bleu. Au pied de l’arbre, nous pouvons distinguer des crocus, une fleur printanière qu’Evard a déjà représentée dans son important autoportrait de 1913 et à laquelle il semble avoir un lien particulier. Deux oiseaux volent à gauche et à droite du fin tronc. L’utilisation de ses couleurs préférées, le rose, le jaune et le vert, la composition symétrique de l’image ainsi que la représentation d’un jeune arbre extrêmement mince sont typiques d’Evard. Cette œuvre de grande valeur décorative évoque le printemps et séduit par ses couleurs crémeuses.