Les premières œuvres d’Evard ont été marquées par son apprentissage auprès de Charles L’Eplattenier, artiste suisse de l’Art nouveau. Fasciné par la collection d’art oriental de ce dernier, Evard a commencé à collectionner des tissus indiens et d’autres objets d’art d’Extrême-Orient. L’année de la création de cette aquarelle de petit format, Evard a participé à un cours d’émaillage à l’école d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds. À l’instar des œuvres émaillées qui ont suivi, l’artiste a appliqué les couleurs de manière fragmentée, presque comme des pierres précieuses, dans cette œuvre. On comprend aisément pourquoi L’Eplattenier qualifiait autrefois son élève de « joaillier de la peinture ». Tout comme son professeur, Evard s’est basé sur l’observation de la nature pour réaliser cet arbre stylisé et a exploité les possibilités inhérentes à la nature pour abstraire ce qu’il voyait en une ronde décorative de lignes harmonieusement ondulées et de surfaces colorées vibrantes.