À l’époque de la Première Guerre mondiale, Evard réalise quelques peintures à l’huile dans une manière de peindre très pittoresque et plus classique pour lui. Ce faisant, il traite les horreurs et les cruautés de la guerre dans des tons très sombres. Un exemple en est une nature morte vanitas saisissante de 1917.
Il faut la comprendre comme une métaphore de la transience de tout ce qui est terrestre, ce qui est symbolisé par le crâne, les fleurs rouges fanées et la bougie consumée. Un lourd rideau de velours vert révèle également la vue d’une arrière-salle dans laquelle trois êtres fantomatiques dansent.
Evard a signé le bord supérieur gauche de l’image en rouge avec « Louvrier » (ouvrier). Comme on le sait, l’artiste a utilisé ce pseudonyme entre 1912 et 1919 et doit être compris comme une déclaration sociopolitique.