L’arbre de printemps est l’un des motifs préférés d’Evard. Il reprend ce motif également dans cette huile sur toile de 1915. L’œuvre représente un arbre en fleurs placé au centre, qui se distingue par un tronc particulièrement fin. L’arbre se dresse seul dans un champ ouvert : Evard le souligne avec une prairie verte, l’arrière-plan est constitué d’un ciel gris, densément couvert de nuages. À l’extrémité supérieure de l’image, le bleu lumineux du ciel semble transparaître, une autre bande bleue se trouve entre la prairie et les nuages, il s’agit probablement de la représentation lointaine d’une chaîne de montagnes. Cette œuvre séduit par son contraste entre la délicatesse du jeune arbre en fleurs, qui tend courageusement ses magnifiques fleurs vers le ciel, et la violence de la nature, ici représentée par le grand ciel nuageux, qui semble tout-puissant. Le amoureux de la nature Evard semble ici représenter la fragilité du réveil printanier.