Les représentations de paysages d’André Evard témoignent de son grand amour pour la nature et imprègnent l’ensemble de son œuvre. Il consacre de nombreuses interprétations notamment au motif de l’arbre et du lever et coucher du soleil. Dans ses premières représentations, il met en œuvre les motifs – marqués par l’Art nouveau – de manière plutôt rêveuse, ornementale ou plus tard impressionniste. Cette manière de peindre presque fugitive révèle l’intérêt du peintre pour cette conception de la peinture, alors totalement nouvelle et révolutionnaire. Néanmoins, comme c’est l’habitude chez Evard, il est généralement impossible de situer les paysages dans le temps, car il ne s’est jamais fixé stylistiquement, car des compositions constructivistes et abstraites, qui reproduisent les paysages en fragments géométriques et éclatés, font également partie de son répertoire. Dans l’œuvre de l’artiste, il règne donc un contraste passionnant entre les interprétations figuratives et les œuvres abstraites, généralement riches en couleurs, qui contiennent des éléments constructivistes.